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Le Labyrinthe - souffle des temps.. Tamisier..

Souffle et épée des temps ; archange ; prophéte : samouraï en empereur : récit en genre et en nombre de soldats divin face à face avec leur histoire gagnant des points de vie ou visite dans des lieux saint par et avec l'art ... soit l'emblème nouvau de jésuraléme.

Difficulté de la section L

Qu'on ne s'y trompe pas : le présent article n'a aucunement vocation à désigner mes élèves "préférés", ni à réveiller la vieille querelle entre scientifiques et littéraires. Il s'agit seulement de pointer quelques faits objectifs.

On sait la difficulté de la dissertation, exercice-roi de l'enseignement français, et d'autant plus délicat à réussir que les différentes disciplines présentent des exigences divergentes, parfois contraires (entre enseignants de français, de littérature, d'histoire et de philosophie, nous sommes à peu près d'accord pour dire que la dissertation comporte une introduction, un développement et une conclusion, mais au-delà, les plus vives discussions nous divisent). Un élève d'habitude brillant peut échouer dans une dissertation ; tandis qu'un élève médiocre n'a quasi aucun espoir de dépasser une note passable (même si l'on a parfois de bonnes surprises). Ces accidents ont bien moins de chance de se produire dans les disciplines où il s'agit de trouver la solution d'un exercice. Les candidats de L passent quatre épreuves de dissertation : quelle autre section en demande autant ?

Parmi ces disciplines, la philosophie, dont j'ai tendance à penser (souffrez, amis collègues, que je place mon enseignement au premier rang !) qu'il s'agit, de très loin, de la matière la plus exigeante. Elle requiert en effet une rigueur de pensée au moins égale à celle des sciences exactes, un sens du réel et de l'observation au moins égal à celui des sciences expérimentales, une sensibilité aux nuances conceptuelles d'une maniaque précision, une culture générale portant sur tous les domaines, un réel talent rhétorique, une expression française irréprochable. En L, cette discipline est affectée du plus gros coefficient (7), ce qui donne à cette épreuve une importance écrasante.

Ce plus gros coefficient affecte de surcroît une discipline que les candidats n'étudient que pendant neuf mois à raison de huit heures par semaine. Comparons : en S, le plus gros coefficient affecte les mathématiques (7, ou 9 quand le candidat choisit une spécialité maths), discipline étudiée depuis le CP (soit pendant douze ans), au moins cinq heures par semaine. Pour pallier cette injustice, certains établissements bien inspirés créèrent une heure d'introduction à la philosophie pour les élèves de Première (raison pour laquelle ce blog s'adresse aussi à eux). Hélas, non seulement cette initiative n'a rien d'obligatoire, mais encore elle paraît très insuffisante. Au Portugal, à titre de comparaison, la philosophie est enseignée à raison de quatre heures hebdomadaires, toutes sections confondues, dès l'entrée au lycée. On y aborde dès la Seconde des questions du type : "Les valeurs et l'action".

Comment contester, au vu de ces éléments, la singulière difficulté de la section L ?

Comment nier qu'il s'agit de la filière d'excellence stricto sensu ?

Parents d'élèves qui croyez encore que la section S est la "voie royale", décillez-vous !
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A
<br /> Tout d'abord je voudrais dire que je viens de découvrir ce site deux jours avant l'épreuve de philo du bac, et que j'adore ! Vous donnez réellement le goût de la matière, ce que certains profs ne<br /> font absolument pas ( enfin je ne me plains pas, j'ai eu un bon prof, et la philosophie en géneral me plaisait déjà avant ).<br /> <br /> <br /> Je suis en S, et je me lance dans une prépa scientifique "classique", on ne peut donc pas dire que je m'oriente vers la philo. Pourtant, ayant fait 4 ans de grec ancien au total, je peux<br /> témoigner de plusieurs faits : sur un total d'une quizaine d'hellenistes en terminale, il n'y avait qu'un éleve de L, et des échos que j'ai eu dans ma famille ou ailleurs, il ressort que ce sont<br /> les éleves de S qui sont les plus présents en géneral en cours de grec.<br /> <br /> <br /> Alors mauvaise orientation d'éleves "litteraires" vers la serie S, ou des éleves de L peu interessés? Ce qui est sur, c'est que quel que soit le coefficient du bac en philo pour la serie S, les<br /> cours de philosophie me paraissent conséquents et permettent une réelle réflection. Alors que les cours de maths des autres séries sont creux et n'enseignent pas réellement la logique des<br /> raisonnements et la démarche scientifique. Les cours de physique sont aussi très importants, et apres tout, n'est-ce pas de la "philosophie naturelle"? Il faut aussi songer à l'impact des cours<br /> sur son épanouissement et sa vie future, pas seulement à tel ou tel coefficient dans telle matière.<br /> <br /> <br /> La filière S me semble donc être la plus complète ( à mon grand désarroi en ce qui concerne l'histoire-géo...) : des cours de langue qui même avec seulement deux heures par semaine permettent de<br /> progresser ( enfin si l'on travaille de façon conséquente en parallèle), des sciences et de la philosophie.<br /> <br /> <br /> En ce qui concerne l'orientation à l'issue de la terminale, la mention au bac ne décide pas de grand chose, ce sont les dossiers qui comptent. Et pour avoir son bac, même si l'on a un coefficient<br /> 7 en philo pour les L et que l'on ne maîtrise pas bien la dissertation, le travail et l'application stricte des méthodes permet toujours de s'en sortir.<br /> <br /> <br /> Bon je retourne lire les cours sur la démonstration, il parait que ça pourrait tomber  demain...<br />
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Y
Je vous remercie vraiment d'avoir écrit un article éclairant sur la situation des L! Mes parents ont crut mourrir quand je leur est annoncé la nouvelle, ils m'ont même dit qu'ils auraient préféré<br /> me voir en STG sous prétexte que "la L n'ouvre pas autant de porte de métier que la S", mais comme dit plus haut ne vaut-il pas mieux avoir de bonne note et être en L plutôt qu'avoir des résultats<br /> médiocre en S. Enfin bref, je crois que grâce à vous mes parents seront enfin convaincus, et me laisseront faire ma 1°L. Merci encore une fois.
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A
<br /> <br /> je pense les analyses que vousavez  publier sont incomprehensible pour tous .vous denaturez un  peu trop.<br /> <br /> <br /> <br />
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R
@ michael:en S on a 3 heures de philo par semaine et pour le bac elle est coeff 4
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N
Petite remarque d'une non-philosophe et mère de surcroit : on demande un niveau maximum en langue dans la filiere philo. Mais l'eleve qui veut (et peut) se destiner exclusivement à la linguistique est "condamné" a opter pour le bac philo. Or, on peut aimer les langues (et etre "costaud" dans ces matières) tout en n'ayant aucun atome crochu avec la philo. En outre, le coeff 7 pénalise lourdement les apprentis-linguistes. C'est ce qui s'est produit avec ma fille qui, sans la philo, aurait eu un bac avec mention (et quelle mention !) et qui a pourtant été juste sauvée  du rattrapage par l'anglais et, surtout, l'italien appris toute seule via le CNED !   
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