2) La monarchie éclairée
L’ombre d’Aristote. domine l’Europe pendant deux millénaires (dernière tentative = Napoléon). La pensée médiévale ; le meilleur régime ; le droit divin : Roi et Dieu. Monarchie = meilleur régime par nature ; le serf est persuadé qu’il vit à la pointe du progrès politique.
3) La critique radicale de la monarchie
La découverte du nouveau monde. Si l’Etat centralisé n’est pas de nature, alors d’où sort-il ?
Texte 4 : Etienne de la Boétie (1530-1563)
Encore ce seul tyran, il n’est pas besoin de le combattre, il n’est pas besoin de le défaire, il est de soi-même défait, mais que le pays ne consente à la servitude ; il ne faut pas lui ôter rien, mais ne lui donner rien ; il n’est pas besoin que le pays se mette en peine de faire rien pour soi, pourvu qu’il ne fasse rien contre soi. Ce sont donc les peuples mêmes qui se laissent, ou plutôt qui se font gourmander, puisqu’en refusant seulement de servir, ils en seraient quittes ; c’est le peuple qui s’asservit, qui se coupe la gorge, qui, ayant le choix ou d’être serf ou d’être libre, quitte la franchise et prend le joug, qui consent à son mal ou plutôt le pourchasse. S’il lui coûtait quelque chose à recouvrer sa liberté, je ne l’en presserai point, combien qu’est-ce que l’homme doit avoir de plus cher que de se remettre en son droit naturel, et, par manière de dire, de bête redevenir homme ; mais encore je ne désire pas en lui si grande hardiesse ; je lui permets qu’il aime mieux je ne sais quelle sûreté de vivre misérablement qu’une douteuse espérance de vivre à son aise.
La Boétie, Discours de la servitude volontaire,
La Boétie : de la bêtise humaine, de la convention.
Hobbes et la peur de mourir. Rousseau : c’est un contrat.
Suite du cours :
le réalisme politique.